Tradution avec Google (Beta) Chinese | Korean | German | Dutch | Arabic | Italian | Spanish | Portuguese | Greek | Russian


    rejoindre Facebook newsgroup - se faire fan

    2009


    - Metragramme sur une femme
    expatriée, Cimetière de Cypress Hills, Brooklyn, États-Unis d'Amérique :

      "Nous voici devant l'abîme. Il est vide de tous les songes dont l'avaient peuplé nos pères.
      Ils croyaient savoir ce qui s'y trouve ; nous savons seulement ce qui ne s'y trouve point. Il s'est
      étendu de tout ce que nous avons appris à ignorer. En attendant qu'une certitude scientifique
      y interrompe les ténèbres - car l'homme à le droit d'espérer ce qu'il ne conçoit pas encore,-
      le seul point qui nous intéresse, parce qu'il se trouve dans le petit cercle que trace au plus noir de la nuit
      notre intelligence actuelle, est de savoir si l'inconnu où nous allons nous sera oui ou non redoutable."

      Maurice Maeterlinck, L'anéantissement, in La Mort, Bibliothèque Charpentier, Fasquelle Éd., Paris, 1953, page 33.

      À 71 ans, à l'automne de 1943, Mondrian déménagea dans son deuxième et dernier atelier à New York au 15 East 59th Street, et se remit à créer l'environnement qui accompagnait le mieux son travail et à son modeste style de vie. Les Visiteurs de cette dernière retraite voyaient rarement plus qu'un ou deux nouveaux tableaux, mais découvrirent, souvent à leur surprise, huit larges compositions colorées en papier qu'il agençait et re-arrangeait au mur dans une relation régulièrement altérée, et qui constituait un environnement qui, paradoxalement et simultanément était à la fois cinétique et serein, stimulant et paisible. Mondrian dira que s'était le meilleur endroit qu'il ait jamais habité. Il mourut quelques mois plus tard d'une pneumonie, en Février 1944.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.


    - Vacilar - Exposition personnelle à adhoc Gallery, Vigo, Galicie, Espagne :



    En Galiza, en Galego - medias mixtes: plexiglas, godemiché electronique, ipod
    . . . .

    Vue de Free Trade Concrete Mixer Kaleidoscope #2 en mouvement

    La pièce est intitulée d'après la devise du mouvement d'indépendance Galicienne En Galiza en Galego (Une Galicie en Galicien), qui cela va de soi fait écho aux autres activités séparatistes en Europe et ailleurs, mais avec la particularité d'utiliser la langue Galicienne comme fondement. Le travail est tout au plus une illustration métaphorique du slogan lui-même, et son principal constituant est un godemiché électronique (joliment appellé "consolador" en Espagnol) qui vibre en fonction de fichiers sons chargés sur un Ipod. J'entrepris simplement de mettre une version populaire de l'hymne national Galicien (en Galicien) sur un lecteur mp3, tandis que le godemiché fut intégré directement à la structure même de la pièce, avec une photographie (18x24cm) du slogan indépendantiste tel que trouvé inscrit sur une bannière accrochée à un balcon de la Plaza de la Constitutión quelques mois plus tôt. Le visiteur peut, utilisant les écouteurs faisant partie de l'ensemble, simultanément entendre et sentir le godemiché (et avec lui l'ensemble de la structure composant la pièce) vibrer en rythme avec l'hymne national (ou régional c'est selon). Indépendantisme et nationalisme sont ici simplement mis en relation avec onanisme et masturbation: le désire de rester par soi-même, et de prendre du plaisir seul dans l'enceinte de sa langue maternelle propre.

    Les autres travaux proposés furent:
  • Free Trade Concrete Mixer Kaleidoscope #2 (bétonneuse, divers objets importé de Chine, miroirs et lampes) - 2009. image
  • Shark Fin Piñata (papier coloré, carton et divers objets importés de Chine) - Costa Rica, 2008. image
  • Filipino emigration series (60 photos d'identité pour diverses applications de visa) - The Philippines, 2008. image
  • Everything can be killed except nostalgia for the kingdom (d'après Julio Cortázar & Naguib Mahfouz) (craie verte) - Installation murale, 2009. image
  • + 12 Metragrammess.

    Voir un article paru dans le journal Faro de Vigo le 16 Janvier 2009 (Espagnol - pdf).


    - Toute cruauté est-elle bonne à dire? - exposition collective,
    La Centrale Électrique - Centre Européen d'Art Contemporain, Bruxelles, Belgique :

      "Les Maghrébins et les Subsahariens sont aujourd'hui fiers d'être belges et
      d'avoir réussi leur intégration. Personnellement, j'ai pu constater les effets de la
      division dans mon pays d'origine, la République démocratique du Congo.
      Nous ne sommes pas près d'accepter l'éclatement du royaume".

      Emmanuel Biniamu Nganga, Representant of the African Community of Belgium, quoted by
      Pascal Airault, Touche pas à mon pays!, Jeune Afrique magazine, 23rd to 29th September 2007, no. 2437, page 22-23.

      "La Belgique est un accident de l'histoire, une ineptie politique, une construction boiteuse? Certes, et là réside sa chance : le Belge est constitutivement à l'abri de toute illusion, qu'elle soit nationale, historique ou culturelle. À peine né, il est déjà revenu de tout. Il n'a, d'entrée de jeu, que lui-même à qui se raccrocher. Cette "nudité métaphysique", cette "exception anthropologique", ce "gain de temps existentiel" sont menacés par un phénomène retors, détestable et hautement pervers : la Belgique devient à la mode! Le Belge a pris de la bouteille, se regarde être belge et finit par singer sa propre image, forcément caricaturale, folklorique, débilitante." Laurent d'Ursel - commissaire.

      La pièce (vidéo, 52'), fut filmée dans le quartier d'Ambatoroka à Antananarivo à Madagascar, ou l'artiste organisa un combat de coq de deux heures dans une arène ayant la forme de la Belgique. Chacun des protagonistes ainsi que l'arbitre portant les couleurs des armoiries et du drapeau Belge : "lion d'or sur fond de sable, griffes et dents de gueules" (Noir, jaune et rouge).
      La région que couvre la Belgique aujourd'hui était appelée "l'arène de l'Europe" de part le passé (James Howell, 1640) du fait qu'elle fut le cadre de plus de bataille Européenne que nul autres pays sur le continent (par exemple : Oudenarde, Ramillies, Fontenoy, Fleurus, Jemmapes, Ligny, Quatre Bras, Ypres, Mons, Waterloo, etc).
      Dan liever de lucht in (qui se traduit par "autant exploser, dans ce cas") sont supposément les derniers mots du héro national Hollandais Jan Van Speyk (ou Van Speijk) lorsqu'il se fit exploser avec son navire dans un geste kamikaze en tirant à bout portant sur un barrel de poudre alors qu'il était assiégé par une foule de révolutionnaires Belges dans le port d'Anvers, qui lui demandait de baisser le drapeau Hollandais le 5 Février 1831.


      Liste des artistes: Annick Blavier, Didier Bourguignon, Maurice Boyikassé Buafomo, Marcel Broodthaers, Maxime Brygo, Pol Bury, Charles Callico, Guy Cardoso, Christian Carez, Jacques Charlier, Roby Comblain, Klaus Compagnie, Carlos da Ponte, François de Coninck, Théophile de Giraud, Raphaël de Just, Juan d'Oultremont, Laurent d'Ursel, Anne Feuillet, Yves Fleuri, Sarah Flock, Filip Francis, Arnaud Garcia, Philippe Geluck, Audrey Gérard, Noël Godin, Serge Goldwicht, Thomas Gunzig, Gaëlle Hiver, Philippe Hunt, Innuit Siniswichi, Jean Jans, Caroline Lamarche, Sophie Langohr, Jacques Lennep, Thierry Lenoir, Docteur Lichic, Daniel Locus, Emilio Lopez-Menchero, Michel Loriaux, Xavier Löwenthal, Axelle Marick, Marcel Mariën, Marie-France & Patricia Martin, Julie Martineau, Pierre Mertens, Violaine Meurens, Pierre Monjaret, Johan Muyle, Lieven Nollet, Marie-Françoise Plissart, Gwendoline Robin, Patrick Roegiers, Chéri Samba, André Stas, Cédric Stevens, Vincent Strebell, Jean-Marie Stroobants, Hélène Taquet, TupperWavre, Johan Van Geluwe, Eric Van Hove, Patrick van Roy, Wauthier van Steenberghe, David Vrancken, Alexandre Wajnberg.
      Commissariat par Laurent d'Ursel.

    - Metragramme sur une femme Japonaise, Kyojima, district de Sumida, Tokyo, Japon :

      "La fille, endormie sans qu'elle se doutât de rien, avait perdu conscience,
      mais encore que le cours de son temps vital n'en fût point suspendu, n'en
      était-elle pas moins plongée dans un abîme sans fond ? Cela ne faisait pas
      d'elle une poupée vivante, car il n'existe point de poupée vivante, mais
      l'on en avait fait un jouet vivant afin d'épargner tout sentiment de honte
      à des vieillards qui n'étaient plus des hommes. Ou mieux encore qu'un jouet,
      pour des vieillards de cette sorte, elle était, qui sait, la vie en soi.
      "

      Kawabata Yasunari, 眠れる美女 (Les belles endormies), 1961. (traduction par René Sieffert, 1981)

      Cité par Susan J. Napier, Woman lost, the dead, damaged, or absent female in postwar fantasy,
      dans The Fantastic in Modern Japanese Literature, Nissan Institute/Routledge, 1996, page 62.

      "That is why I left Japan and became a spiritual refugee. But for the spiritual refugee, language is crucial. It is the tool you need to cut the umbilical cord and draw yourself out of the mother's womb, and to establish a non-symbiotic relationship with your fellowmen. It is indispensable to achieving integration. Like the mermaid who had to become foam upon the ocean if she failed to marry the prince, the exile who fails to master language will not achieve individuation and may suffer the same fate". Junko Chodos, Spiritual Refugee, 1998. Source: Cross Currents, Winter 2003, Vol. 52, No 4.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes,
      visitez ce lien.


    - Common Ground (Lieu Commun) - Grande Synagogue désaffectée de Wolmarans, Johannesbourg, Afrique du Sud :

      "If the day comes when the two-state solution collapses,
      and we face a South African-style struggle for equal voting
      rights (also for the Palestinians in the territories), then,
      as soon as that happens, the State of Israel is finished".

      Ehud Olmert, Prime Minister of Israel,
      Haaretz.com, 29th November 2007.

      "I learnt all the words worthy of the court of blood
      So that I could break the rule.
      I learnt all the words and broke them up
      To make a single word: Homeland".

      Mahmoud Darwish, excerpt from I come from there.


      "Les Palestiniens à Jérusalem Est, souvent leur ville natale, ne sont pas considérés comme citoyens mais comme immigrants avec le statut de "résident permanent", qui, certains l'ont découvert, est tout sauf permanent. Dans la vielle Afrique du Sud, une large partie de la population noire était traitée non comme ayant la citoyenneté des villes et quartiers où ils étaient nés, mais d'une terre distante que la plupart n'avaient même jamais vu. "Israël traite les résidents Palestiniens de Jérusalem Est comme des immigrants, qui vivent dans leur maison avec l'accord des autorités et non par droit", dit B'tselem. "Les autorités maintiennent ces mesures malgré le fait que ces Palestiniens sont nés à Jérusalem, ont vécus dans cette ville et n'ont d'autre maison. Traiter ces Palestiniens comme étrangers immigrés en Israël est incroyable, puisque c'est Israël qui est entré à Jérusalem en 1967."" Chris McGreal, World's apart, The Guardian, 6 Février 2006. [ma traduction]

      "Le gouvernement Israélien réserve 93% de la terre - souvent expropriée aux Arabes sans compensation - pour les juifs via la possession d'état, le "Jewish National Fund" et le "Israeli Lands Authority". Dans l'Afrique du Sud coloniale puis d'apartheid, 87% de la terre étaient réservée aux blancs. Le "Population Registration Act" catégorisait les Sud Africains en fonction de leur définitions raciales, qui, entre autres choses, déterminaient qui aurait le droit d'habiter la terre ainsi réservée. Le "Population Registry Act" Israélien sert un but similaire en distinguant entre nationalité et citoyenneté. Arabes et Juifs sont tout deux citoyens, mais chacun se voit assigner une "nationalité" séparée écrite sur leur carte d'identité (soit épelée, soit plus récemment, dans un code numérique), en effet déterminant où ils ont le droit de vivre, d'accéder à certains services de sécurité sociale du gouvernement, et comment ils peuvent espérer être traités par les autorités." Chris McGreal, World's apart, The Guardian, 6 Février 2006. [ma traduction]

      Ce travail renvoie aux complexes et variées interrelations historiques et analogies contemporaines qui existes entre l'Afrique du Sud sous l'apartheid et l'actuel état d'Israël. Il repose sur des sources variées, principalement deux articles très bien écrit titrés Worlds apart et Brothers in arms - Israel's secret pact with Pretoria part Chris McGreal, publiés dans The Guardian en 2006, dont fait écho le livre de Idith Zertal "Lords of the Land" (2007). Il a été réalisé dans la Grande Synagogue désaffectée de la rue Wolmarans à Johannesbourg, construite vers la fin du 19e siècle sur le modèle de l'église Haggia Sofia, une icône du Byzantinisme. Me revient à l'esprit ce passage du livre d'Edward Said Freud et le Non-Européen où il suggère que Juifs et Palestiniens pourraient trouver un lieu commun dans leur histoire partagée d'exil et de dépossession, et que la diaspora pourrait devenir la base d'une politique commune au Moyen Orient. Diaspora, terre natale et bantustan, territoires occupés, abandonnement, apatride, réfugier, expatrié et immigrant... considérant ce qui semble situé au croisement de la terminologie et de la topologie, où mensonges et points de vues agissent souvent comme autant de jeux de mots, l'intervention est construite comme une preuve par contradiction, une apagogie prenant la forme d'une liste de synonymes de synonymes découlant du mot "dépossession". Usant de craie blanche, j'écrivis ce Reductio ad absurdum sur le sombre parquets de bois de la synagogue désertée, comme une prière à une autorité abandonnée, ou un appel à un bon-sens perdu, à un jugement égaré. La liste peut être trouvée ici.
      Si une maison de religion est un endroit où l'on fait face à sa propre vérité, une maison de religion abandonnée est peut-être un endroit où l'on se confronte à ses vérités abandonnées.

      Le tout résulte dans un film silencieux HD 16:9 de 124'. Il fut projeté dans l'ère de tir abadonnée située sous le monument historique du Drill Hall, de part le passé un large champs ouvert connu sous le nom de "Union Grounds" (Lieu de l'Union) et utilisé pour des manoeuvres militaires, où furent emprisonnés pour haute-trahison Nelson Mandela et les 155 autres leaders du mouvement de liberation anti-apartheid (la Congress Alliance) entre 1956 et 1961, dans ce qui constitua l'un des plus important procès du vingtième siècle, étape fondamentale de l'abolition de l'apartheid.

      Travail réalisé dans le cadre des 4ème Scénographies Urbaines, avec le soutient de Wallonie Bruxelles International.


    - Spring is rebellious flash mobs conceptuelles et Abréaction -
    4ème Scénographies Urbaines, Johannesbourg, Afrique du Sud :

      "La vie transcende toutes structures, il y a de nouvelles
      règles de conduites pour l'âme. Les graines germent
      de partout; toutes les idées sont exotiques; nous attendons
      d'énormes changements chaque jours; nous vivons de part les
      mutations de l'ordre humain avidement: le printemps est rebelle.
      ".

      Pablo Neruda [ma traduction]

      1.- Le quartier de la ville intérieure de Johannesbourg, et le Joubert Park en particulier est l'une des zones urbaines les plus peuplées sur le continent. Elle est structurée de manière très complexe, à mi-chemin entre l'aire de jeux et la zone de combats. Allant du plus évident au plus invisible, un grand nombre de micro territoires et de réseaux peuvent être trouvés, qu'ils soit de nature ethniques, commerciaux, raciaux, spirituels, institutionnels. Chaque rues, voir chaque portion de chaque rue à ses propres lois, modes et règles. Une fois en rue, qu'il s'agisse d'une échoppe, d'une voiture ou d'un piéton, être faible pour l'une ou l'autre raison équivaux rapidement à devenir une cible pour l'une ou l'autre raison. Enfin, la dynamique de survie en place rends les locaux extrêmement attentifs aux changements d'humeurs ou aux occurrences inconnues dans l'espace publique. Au milieu de tout cela est l'objet téléphone-portable: simultanément ce pour quoi on vous agresse, ce qui vous permets d'appeler à l'aide en cas d'urgence et vous connecte à votre famille ou groupe; tout le monde en a un.
      Dans ce contexte, le projet proposé aura consisté à créer un réseau parallèle de téléphones mobiles reliés via sms envoyés à l'aide d'un shareware téléchargé depuis internet. Celui-ci n'avait aucune signifiance territoriale, commerciale, ethnique ou religieuse, et n'existait que pour lui-même, recouvrant les autres catégories urbaines établies. Dans ce qui est souvent perçus comme une situation "perdant - perdant", son objectif était simplement de permettre une fuite temporaire du système, une échappée de la réalité établie d'un ordre de pouvoir ségrégé, en lançant des appels pour des flash mobs conceptuelles faites sur mesure pour des rues spécifiques du quartier, et visant à délivrer des messages périodiques, poétiques et métaphoriques à la population locale. La durée type de ces actions était de 15 secondes. L'émergence soudaine et ponctuelle d'un réseau inconnu, simultanément joueur et inquiétant, visait à énergiser l'horizon urbain et social à des fins de bien commun.

      2.- Abréaction à Johannesbourg: Sorte de graffiti pérenne, l'installation est un travail poétique et cathartique de vulgarisation consistant en la traversée de l'espace publique par une phrase unique d'écriture automatique. Abréaction, l'intervention invite une extériorisation des refoulements affectifs, résultat possible selon Aristote de la tragédie sur l'audience (Poétique, VI et VIII).



    - Artist talk - DIVA series,
    University of the Witwatersrand, Johannesbourg, Afrique du Sud :

      Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.

      Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.

      Invité par Anthea Moys.


    - Metragramme sur une femme Tswana, rivages du barrage de Lotlamoreng, Mafikeng, Province du Nord Ouest, Afrique du Sud :

      "Night hath succeeded day, and day hath
      succeeded night, and the hours and moments of your
      lives have come and gone, and yet none of you
      hath, for one instant, consented to detach himself
      from that which perisheth. Bestir yourselves, that
      the brief moments that are still yours may not be
      dissipated and lost. Even as the swiftness of lightning
      your days shall pass, and your bodies shall be laid
      to rest beneath a canopy of dust. What can ye achieve?
      How can ye atone for your past failure?
      "

      Bahá'u'lláh, The swiftly passing days, in Selections from
      the writings of Bahá'u'lláh
      Part I, Hushidar Hugh Motlagh, USA, 2005, page 35.

      Le grand père de Donna Kukama, Stanlake Kukama, est un homme distingué approchant les 100 ans et un adepte du Bahaïsme. Dans les années quatre-vingt il fut exproprié de sa maison par le gouvernement de l'apartheid en vue de la construction du barrage de Lotlamoreng et d'une station balnéaire aujourd'hui en partie abandonnée. Une après-midi ensoleillée au printemps, nous fîmes le voyage ensemble avec sa petite-fille jusqu'à l'ancien
      Bantoustan de Bophuthatswana, pour revoir la chambre où elle était née. Une large tempête approchait tandis que nous nous apprêtions à faire cette photo.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.


    - Metragramme sur une femme Okinawaïenne, Makishi, Naha, Okinawa, Japon :
      "De cette chambre, qui était plongée dans une obscurité totale,
      je savais tout, j'y était entré, je la portais en moi
      je la fit vivre, avec une vie qui n'est pas la vie, mais qui est plus forte
      que la vie, et qu'aucune force au monde ne peut vaincre."

      Maurice Blanchot, L'arrêt de mort, Gallimard, Coll. L'Imaginaire, 1948, page 124.

      Le grand-père de Yamazato Sayo vivait dans cette maison dans le district de Makishi à Naha. Sur le mur derrière elle, parmi d'autres paraphernale, sont encore attachés les cartons écrit à la mains qui ont annoncés chaque naissance dans la famille. Parmi ceux-ci, est accroché celui de sa petite-fille.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes,
      visitez ce lien.


    - Metragramme sur une femme Ryūkyū, cimetière de Shikina, Naha, Okinawa, Japon :

      "Les tombes familiales étaient traditionnellement le point focal de l'unité sociale,
      les tombes de la classe supérieure étaient parmi les plus proéminents éléments du paysage.
      Beaucoup de celles-ci avaient la forme de dômes, dites par certains avoir la forme d'un dos de tortue
      et par d'autres comme représentant l'entre-jambe maternel d'où tout hommes provient."
      "

      George H. Kerr, Okinawa: l'histoire d'un peuple insulaire, Rutland, Vermont, 1958.

      La forme des tombes traditionelle d'Okinawa, comme celle-ci dans le cimetière de Shikina (識名霊園), est celui d'un entre-jambe de femme, et leur entrée représente le canal de naissance. Les anciens habitants des Ryūkyū pensaient que les morts retournaient au ventre de la mère, ou là où ils étaient nés. Chaque famille à Okinawa à une tombe pour ses membres mais seul le premier fils la conservera au sein de sa propre famille. Le second fils (et ainsi de suite) aura à construire sa propre tombe. Quand une femme se marie, elle entre ainsi dans la famille de son mari et devient donc un membre de la tombe de ce dernier quand elle vient à mourir.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes,
      visitez ce lien.


    - 16th Festival International d'art vidéo - Exposition collective, Haut Institut des Arts Plastiques, Université Hassan II, Casablanca, Maroc :
      "Ce dont l'individu à besoin, ce n'est pas d'une utopie (nulle part) mais d'une entopie
      (quelque part): une vraie cité qu'il puisse construire, un endroit qui satisfasse le rêveur et soit
      acceptable au scientifique, un endroit où les projections de l'artiste et du bâtisseur fusionne."

      Constantinos A. Doxiadis, The man and his work, 1974.




      À propos du travail exposé: Ecumenopolis est un mot inventé par l'urbaniste Grec
      Constantinos Doxiadis en 1967. Celui-ci soutient l'idée, à la suite de l'observation de l'urbanisation mondiale, que dans un futur plus ou moins proche les zones urbaines majeures viendraient à fusionner, faisant apparaître une cité unique et planétaire.

      Dans les écrits de Yanagita Kunio, apparaît un imaginaire palimpsestique où les premières et les plus fondamentales couches de la vie nationale -- sous la forme de coutumes, pratiques et croyances -- étaient encore capables de filtrer à travers les surenchères modernes, jusqu'à produire une carte pour le présent. Yanagita envisage l'histoire de façon non linéaire, employant l'image vivante d'une formation stalagmitique évoluant doucement et comme invisiblement par une succession de dépôts. Ceci rappelle le texte de Freud "Malaise dans la civilisation", et l'image duelle de Rome comme d'une cité de ruines visibles et Pompéï comme d'une ville s'y enchâssant, entièreté enfuie. Peut-être peut-on retrouver ici le concept Freudien de Mémoire écran, voire la mémoire auratique de Benjamin ou celle, involontaire, de Proust où hier n'est en rien lié à demain, et où tout est court-circuité, "l'action flotte dans la situation, plus qu'elle ne l'achève ou ne la resserre" (Deleuze, l'Image-temps).

      Ecumenopolis est l'aboutissement de plusieurs années de collection et est entièrement filmé à l'aide d'un appareil digitale de poche. La pièce est composée d'un peu plus de 2000 courtes séquences vidéos (MJPG) qui, réunies dans une database sont jouées au hasard et sans ordre préétablit, laissant des liens se créer d'eux-mêmes jusqu'à un inévitable déjà vu. On pourrait d'ailleurs facilement comparer la description que Freud donne de la mémoire dans son étude sur l'hystérie en 1895 avec l'hypertextualité. Équivalent vidéo d'une nature morte si l'on peut dire, le travail renvoie à d'autres films espérant restitué l'âme d'une ville, tel qu'"À propos de Nice" de Jean Vigo ou "Berlin, symphony of a great city" de Walther Ruttmann.
      Commissaire: Elaroussi Moulim.

    - Metragramme sur une femme Kabyle, verger de néfliers, Campagne Semmar, Birkhadem, Alger, Maghreb, Algérie :
      "Les vitrines aux robes de mariées, pleines de perles blanches, elles brillent de virginité, une brillance
      que je déteste. Aux gâteaux colorés, des rouges, des verts, des jaunes comme il n'y en a que dans l'Orient.
      C'est l'Orient ici? Le petit carré aux pommes était bienvenu, collant, délicieux. Open clignote. Aux livres
      sur les Aurès, la Kabylie, le désert, Alger, le Pays de la Loire. Il est seul au fond de son snack pop, il sourit,
      il est reconnaissant quand la photo se prend. Aux cd copiés, aux dvd américains, aux chaabi, aux chanteuses
      amoureuses, délaissées, aux chanteuses de l'amour impossible, éternel. Il n'y a pas d'amour. Il n'y a que des
      preuves d'amour, écrivait Jacques Lacan. Aux bijoux étincelants d'or, d'argent, d'émeraude, de corail, plantureux,
      prolifiques, qui tintinnabulent aux bras des jolies aux yeux de feu, de braises, de cendres."
      Michel Assenmaker, "Alger, 2 mai-15 mai 2009", 2009.

      Mai, le soleil brille froidement, avec puissance, sur l'Atlas. Il aura fallu des années pour que ce travaille naisse, dans un verger de nèfles.
      L'apparition finalement n'est que l'envers de la disparition, son penchant schizophrène. Ne pas nommer revient à dénommer la mesure d'un certain infini. Voilà ce qu'est le metragramme: une envie de rester en dehors du sens donné par les mots, et qui parfois se trompe.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste à encrer symboliquement l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes,
      visitez ce lien.


    - Cul-de-sac (
    fluxnews) - exposition collective satellite dans diverses Corte, 53ème Biennale de Venise, Venise, Italie :


      >Visconti, Lettore di Proust (traduit du Français par Michael Fantauzzi) :
      "Luchino Visconti était un grand lecteur d'À la recherche du temps perdu. Même en portant à l'écran d'autres auteurs, le "cinéaste du temps" ne chercha pas à dissimuler sa passion pour le chef-d'oeuvre romanesque de Marcel Proust. Un certain nombre de ses films, tels Il Gattopardo (1963), Vaghe stelle dell'Orsa (1965), Morte a Venezia (1971) et L'Innocente (1976), rencontrent l'univers de Proust non seulement par leurs thèmes, mais aussi par des allusions parfois très explicites et par leur esthétique même.
      Le présent essai se propose d'analyser ces affinités. Il est complété par un témoignage émouvant. Nicole Stéphane revient en pensée à l'adaptation de la Recherche qu'elle avait l'intention de produire pour Luchino Visconti au début des années 1970 ; malheureusement, le projet n'aboutit pas...
      "
      Peter Kravanja, Bruxelles, 17 Novembre 2004

      Modèle de la grille de Leon Battista Alberti
      Les esquisses présentées ont pour nom "dessins karautsushi" (prononcer karaoutsoushi), terme japonais (空写し) désignant le fait d'appuyer sur le déclencheur d'un appareil photo sans prendre d'image, soit parce qu'aucun négatif n'y est chargé, soit pour avancer le film (donc sans cadrer). Il s'agit de circonscriptions et de surimpressions, ce dernier procédé étant parfois cinématographique et supposé "mettre en exergue le flux temporel".
      La circonscription, technique en laquelle excellait Parrhasius, ainsi que nous l'apprend Xénophon dans un entretien de Socrate, est cette opération qui consiste à tracer les circuits des contours.

      Les esquisses furent réalisées à partir de documents visuels trouvés par moteur de recherche, en plaçant une feuille de papier directement sur l'écran d'un ordinateur connecté à Internet. Ce dispositif se veut la relecture a posteriori d'une tradition qui remonte à la Renaissance, au moment même ou commençait à s'élaborer la perspective monoculaire dont traita Leon Battista Alberti.
      Ceux-ci furent envoyés au commissaire qui ensuite les fit réalisés par des assistants à la craie dans certains cul-de-sac (Corte) du labyrinthe Vénicien.
      Commissaire: Lino Polegato (FluxNews).


    - Last Day of Magic - exposition collective satellite,
    ScalaMata Gallery, 53ème Biennale de Venise, Venise, Italie :

      Contribution à cette exposition sous la forme d'une vidéo réalisée à Shanghai: c'est une vidéo de 18 minutes filmée par l'artiste Australien Richard Thomas, documentant une installation ayant prit place dans la vieille ville, près des jardins de Yuyuan, devant le temple Taoiste Qin Yubo. Commissariat de Jan Van Woensel.

    - Untitled Ideal - exposition collective, Jordan Festival, Galerie Foresight, Amman, Jordanie :


      (collaboration avec Nida Sinnokort)
      Dans le parc de King Hussein se trouve un mur de 488 mètres nouvellement construit nomme le Historical Passageway défini comme "une interprétation artistique de l'histoire de Jordanie", une annale linéaire montrant 6000 ans d'histoire Levantine, depuis les anciens petroglyphes jusqu'aux monarques Hashémites. Approchant l'extrémité de cette ligne du temps murale, après une mosaïque du régent actuel le roi Abdullah II bin al-Hussein suivit par un olivier poussant dans une large alcôve, le mur s'interrompt tout à coup et les dalles de marbre blanc font place à un mur de parpaings nus rappelant le "présent". Là, le visiteur est arrêté dans sa déambulation temporelle par une barrière blanche et rouge l'empêchant d'avancer plus avant vers un futur néanmoins suggéré par une fondation en chantier prête déjà à accommoder les événements à venir.

      Le résultat d'une dérive à travers le parc, notre intervention aura consisté en la recontextualisation d'un objet festif abandonné, le déchet d'une célébration inconnue trouvé par hasard. Arrangement floral dont la fonction sera venue et repartie tout comme le moment qu'il était censé mémorialiser. Une fois ravivé par l'eau dans l'ombre du pavillon des peintres du symposium où nous étions invités, nous entreprîmes de recycler cet objet trouvé en lui donnant une nouvelle fonction prudemment située à la fin de la ligne du temps et au commencement d'une possibilité encore à construire, à l'endroit du présent.

      Cet intervention est dédiée à l'oncle de Nida, l'artiste peintre Adnan Al-Sharif (1949-2009).
      Il fut présenté dans des cadres trouvés dans l'atelier d'Adnan à Amman.
      Commissariat Hilda Hiary. Merci à Andrea Musa pour l'eau.



    - Artist talk -
    All Art Now, Damascus, Syria :

      Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.

      Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.

      Invité par Abir Boukhari, Muhammad Ali et Nisrine Boukhari.


    - Metragramme sur une femme Druze Syrienne, Jaramanah, gouvernorat de Rif Dimashq, Syrie :
      "De cette chambre, qui était plongée dans une obscurité totale,
      je savais tout, j'y était entré, je la portais en moi
      je la fit vivre, avec une vie qui n'est pas la vie, mais qui est plus forte
      que la vie, et qu'aucune force au monde ne peut vaincre."

      Maurice Blanchot, L'arrêt de mort, Gallimard, Coll. L'Imaginaire, 1948, page 124.

      Rouba Khwais est peintre. Elle vient du village de Ariqah au coeur des hauts plateaux volcaniques de Lejah à As Suwayda, Jabal al-Druze.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes,
      visitez ce lien.



    - Artist talk -
    MMC LUKA, Pula, Istrie, Croatie :

      Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.

      Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.

      Invité par Vanja Zenzerovic.


    - Metragramme sur une femme Istrienne, église Sv. Marije na Škrilinah, village de Beram, Istrie Centrale, Croatie :

      "Origin here means that from and by which something is what it is and as it is. What something is, as it is,
      we call its essence or nature. The origin of something is the source of its nature. The question concerning the
      origin of the work of art asks about the source of its nature. On the usual view, the work arises out of and by
      means of the activity of the artist. But by what and whence is the artist what he is? By the work; for to say that
      the work does credit to the master means that it is the work that first lets the artist emerge as a master of his art.
      The artist is the origin of the work. The work is the origin of the artist. Neither is without the other. Nevertheless,
      neither is the sole support of the other. In themselves and in their interrelations artist and work are each of them
      by virtue of a third thing which is prior to both, namely that which also gives artist and work of art their names -- art."
      Martin Heidegger, The Origin of the Work of Art, in Basic Writings, Harper, San Francisco, 1977, page 149.

      Les fresques que Vincent iz Kastva réalisa au 14ème siècle dans l'église Sv. Marije na Škrilinah, dont une Danse Macabre qui apparait ici au sommet de la photographie, est l'un des trois plus important héritage Istrien avec la Mosaïque de la Basilica Eufrazijana à Porec et l'amphithéâtre de Vespasien à Pula. Le thème de la Danse Macabre est connecté avec la Roue de la Fortune (Rota Fortunae, à droite dans l'image sous la fenêtre), la Vanité des vanités ou Vanitas et le Mémento Mori, réferre à la capricieuse nature du destin, témoigne de combien vaines sont les gloires de la vie sur terre, et représente l'universalité de la mort: peu importe du moment de l'existence où l'on se trouve, la danse de la mort nous réunis tous. L'apparente distinction de classe dans presque toutes ces peintures est complètement neutralisée par la Mort en tant qu'Égaliseur Ultime. La Danse Macabre représentée ici à pu être inspirée par l'Ars Moriendi ("L'art de mourir"), deux textes Latins qui apparurent environ 30 ans avant sa réalisation.

      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes,
      visitez ce lien.


    - Metragramme sur une femme Illirienne, village de Krnica, péninsule Istrienne, Croatie :

      "(...) knowing must therefore be accompanied by an equal capacity to forget
      knowing. Non-knowing is not a form of ignorance but a difficult transcendence
      of knowledge. This is the price that must be paid for an oeuvre to be, at all
      times, a sort of pure beggining, which makes its creation an exercice of freedom."
      Jean Lescure, in Lapicque, Galanis, Paris, page 78.

      L'Istrie est séparée en trois régions appelées "bijela", "siva" et "crvena" (l'Istrie Blanche, Grise, et Rouge). L'Istrie Blanche est située autour des sommets montagneux, L'Istrie Grise constitue les terres fertiles du centre tandis que l'istrie Rouge est une terre couleur de sang appellée
      terra rossa ou "crljenica" proche de la ligne côtière et ici montrée dans cette photographie. Les ancêtres de Vanja Zenzerović arrivèrent probablement dans la région depuis le Monténégro au 17ème siècle comme en témoigne une large stèle en calcaire sur laquelle est gravée une épitaphe en Alphabet glagolitique (ressemblant fort aux Stèle de Baška) qui se trouvait m'as-t-on dit au dessus de la porte d'entrée d'un ancien bâtiment construit à proximité de l'endroit choisis pour prendre cette photo, et qui est montré ici:


      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.


    - Metragramme sur une femme Croate, ruines de Salona, Solin, Dalmatie, Alpes Dinariques, Croatie :


      Intervention calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes,
      visitez ce lien.


    - Riwaq Biennial, Ramallah/Naplousse/Hebron, West Bank, Palestine :


      page web de la Riwaq Biennial.


    - Artist talk -
    International Academy of Art, Ramallah, West Bank, Palestine :

      Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.

      Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.

      Invité par Khaled Hourani.


    - Lancement du livre 25/25, centre d'art contemporain du
    WIELS, Bruxelles, Belgique :


      Ce livre d'artiste, présente les 25 premières photos de la série des métragrammes d'Éric Van Hove, qui pour certaines ont été montrées récemment à la galerie Rossicontemporary à Bruxelles, ainsi que le deuxième chapitre tu es venue, de Poser de Michel Assenmaker. La présentation du livre sera accompagnée d'une projection vidéo originale, ainsi que d'un court film documentaire intitulé michiyuki, filmé et réalisé fin 2008 par Azilys Romane à l'occasion d'un dialogue, dans le cadre des soirées "De Avonden" invitée par les établissements d'en face.
      Pour accéder à la page spécifique à ce livre ainsi que pour le commander, visitez cette page.


    - Metragram on a black woman, Faso kanu, Bamako, Mali :

      "Il n'y a pas si longtemps, la terre comptait deux milliards d'habitants,
      soit cinq cents millions d'hommes et un milliard cents millions d'indigènes. les premiers
      disposaient du Verbe, les autres l'empruntaient. Entre ceux-là et ceux-ci, des roitelets
      vendus, des féodaux, une fausse bourgeoisie forgée de toutes pièces servaient
      d'intermédiaires. Aux colonies la vérité se montrait nue; les "métropoles" la préférait
      vêtue; il fallait que l'indigène les aimât. Comme des mères, en quelque sorte."

      Jean-Paul Sartre, Extrait de la
      Préface au Damnés de la Terre de Frantz Fanon, 1961.

      Cette photographie fut faite à Bamako avec la danseuse contemporaine Haïtienne Kettly Noel, entourée de danseur de sa compagnie de Danse, le Groupe Donko Seko.
      L'inscription sur le mur renvoie à l'inscription qui peut être trouvée sur l'autel de la grotte de l'Annonciation dans l'église basse de la Basilique de l'Annonciation à Nazareth: verbum caro hic factum est - "Ici, le Verbe s'est fait chair". Elle est utilisée ici en renvoi à la préface que Sartre écrivit en 1961 pour Les Damnés de la Terre de Frantz Fanon.

      Intervention photo-calligraphique liée aux Anthropométries d'Yves Klein, aux Logogrammes de Christian Dotremont ou aux Dactylogrammes de Piero Manzoni, ce que j'intitule un Metragramme consiste à maculer l'hypogastre d'une femme d'un aplat d'encre noire --tabula rasa, pinakis agraphos-- ancrer une forme de refus si je puis dire. Allégorie, un Metragramme consiste en l'encrement symbolique de l'origine de ce monde.

      Pour une exploration d'autres travaux faisant partie de la série des Metragrammes, visitez ce lien.



    - Artist talk -
    École des beaux-arts d'Alger, Alger, Algérie :

      Ce talk est d'avantage à considéré comme une sorte d'"objet conteur" que comme une lecture. Il utilise un certain nombre de travaux et d'interventions antécédents -certains non fini ou encore jamais montrés- comme base pour témoigner d'une suite d'idées et de concepts supposés être mieux rendus par ces histoires. Peut-être ici l'artiste contemporain voyageant est en quelque sorte similaire au Kamishibai Japonais qui, entre les deux guerres, voyageait en contant différentes histoires depuis son vélo sur base d'une série de cartes imagées. Il pourrait aussi évoquer le Bakhshi ou l'Ashug d'Asie Centrale, voire les conteurs itinérants d'Afrique (Mikilist du Congo, Griots du Mali, bards, Ashiks, Jyrau,...) qui vont d'un village à l'autre, en dépliant une histoire toujours renouvellée, mais toujours équivalante.

      Introduction de divers travaux récents (i.e. "Abréaction" / Shanghai-2004, "A nos morts" / Sénégal-2005, "Off the record" / Tokyo-2006, ...) en vue de vanter l'utilisation de l'espace public "de l'Autre" pour des interventions plastiques engagées, tournant autour de l'apatridité et du diasporisme.

      Invité par Nadira Laggoune.


    - ﺣﺮﺍﻗـة - ḥarrāgas - 1st FIAC of Algiers, National Museum of Algiers (MAMA), Algiers, Algeria :


      ﺣﺮﺍﻗـة - ḥarrāgas - cuivre, acier, caoutchouc, brûleurs, gaz naturel & bombonne de gaz

        Si l'introduction à l'exposition parle du "rêve éternel de l'homme d'appartenir à un monde sans frontières" que "les artistes ont souvent mis en forme, donnant à voir et à penser la source des choses de la vie", la pièce proposée renvoi au phénomène des ḥarrāgas, ces hommes et femmes qui décident de traverser la Mer Méditerranée depuis le Maghreb vers l'Europe dans l'espoir d'un meilleur futur, et meurent souvent en route. Mot très souvent utilisé dans la presse Nord-Africaine et passé depuis dans le langage hispanophone, le travail est une illustration littérale du mot ḥarrāga en Arabe Algérien (ﺣﺮﺍﻗـة) qui signifie "qui brûlent" (leur passeport avant de partir). Fait de tuyaux de cuivre recuits connectés à une bombonne de gaz naturel, la pièce est une réflexion indirecte sur la production de gaz Algérien (principale ressource nationale, et simultanément la source indirecte de nombreux problèmes), et tout à la fois un monument rappelant, bien qu'éteinte, la tradition de la Tombe du Soldat Inconnu ou brûle une flamme qui ne s'arrête jamais : la flamme éternelle (ces monuments contiennent souvent les restes d'un soldat tué au combat et dont on ignore le nom et quelques fois même la nationalité, ce qui renvoie à l'acte de la destruction des papiers). La pièce renvoit ainsi non pas à des soldats inconnus morts pour une patrie, mais aux victimes inconnues d'une ère apatride.

        L'épitaphe "known but to God" (connus seul de Dieu - que l'on retrouve régulièrement sur ce type de monument dans le monde Anglo-saxon) fut écrite sous le mot ﺣﺮﺍﻗـة sur le mur. 67000 personnes ont traversé la Méditerranée pour demander l'asile en Europe en 2008 selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Le nombre de ceux qui sont morts noyés en essayant est probablement beaucoup plus élevé.

        Commisseriat de Mohamed Djehiche, Nadira Laggoune, Hellal Zoubir, Noureddine Ferroukhi, Meriem Bouabdellah et Zinedine Seffadj.
        Merci à Benoit Galland (support technique).